23/08/2013 |
L’aéroport régional situé entre Metz et Nancy connaît des difficultés. Peu de destinations, baisse de la fréquentation, installations veillottes… l’aéroport tente de se moderniser et d’agrandir sa clientèle.
«L’aéroport est en perte de vitesse. Il n’arrive pas à concurrencer ceux des alentours, comme celui de Strasbourg par exemple» assure le Conseil Economique et Social de Lorraine qui veut que le site décolle enfin. «Il devrait y avoir 350 000 passagers alors qu’aujourd’hui il n’y en a que 270 000 environ» selon Frantz Ehrlacher, président du groupe de travail sur l’aéroport au CESEL.
Selon France Bleu, l’aéroport proposera bientôt de nouveaux pays dont les Antilles ou le Cap Vert, connues pour être de vraies destinations touristiques. Mais plus insolite, la compagnie Volotea proposera aussi des vols vers… la Laponie au nord du cercle polaire Arctique en Finlande et en Suède. Les vols seront proposés dès le mois de décembre. La direction justifie que certaines destinations de la méditerranée comme l’Egypte ou la Grèce sont touchés par des guerres civiles ou une image tâchée par la crise économique. «Il faut créer des partenariats, être plus fort sur le marketing» dit Frantz Ehrlacher. «Nous devons étendre nos partenariats, l’aéroport dépend aujourd’hui à 75% d’Air France. Si jamais nous perdons un peu de ces parts, l’aéroport sera en difficulté, il faut se diversifier».
«Il faut faire venir des touristes en Lorraine»
Pour le CESEL, cet aéroport doit avant tout se développer en faisant venir des touristes en Lorraine. «Il faut du low-cost en import. Faire venir les gens sur le territoire lorrain apporte plus à l’aéroport que s’ils partent» affirme toujours le CESEL. Pour cela, le tourisme culturel en Moselle et en Meurthe-et-Moselle doit être développé. «Ce ne sont pas les lieux touristiques qui manquent en région Lorraine».
L’autre piste pour faire venir les voyageurs : moderniser l’équipement. L’aéroport affirme injecter 800 000 euros pour mettre à niveau ses infrastructures afin de mieux accueillir le public et assurer plus de sécurité à ses voyageurs. Enfin, dernière piste évoquée : ouvrir l’aéroport aux entreprises. «Cette fois, l'idée ce n'est pas de sous-traiter l'activité à une entreprise extérieure comme DHL, mais de mettre à disposition le hangar et nos personnel pour faire nous même du fret» a détaillé la directrice de l’aéroport sur France Bleu.
La filiale pas cher d’Air France, « Hop ! » qui relie les grandes villes d’Europe par les airs pourrait aussi permettre à l’aéroport de se développer et d’augmenter son trafic voyageur. Il est désormais possible de partir à Marseille, Nantes, Poitiers, Barcelone, Brest et bien d’autres grandes villes.